Itinéraire d’un GR 20 en 12 jours!

Itinéraire d’un GR 20  en 12 jours!

Il est difficile de prévoir à l’avance l’exactitude d’un itinéraire en randonnée , notamment pour celui du GR 20, décrit en 16 étapes.

Les conditions climatiques, les bobos, les baignades bien méritées… font qu’il est délicat de se projeter sur un parcours tout à fait exact. 

C’est ce qui nous est arrivé avec mon conjoint, puisque nous avions prévu 14 jours de randonnée. Et nous avons fini le GR 20 en 12! 

Malgré tout, je pense que notre parcours final est tout à fait faisable. Même si certaines étapes doublées étaient parfois longues, elles n’étaient pas insurmontables d’un point de vue dénivelé.

Alors, voici pour toi le détail de mes 12 étapes sur le GR 20 (voir carte) :

1. Conca – Paliri
2. Paliri – Asinau (variante alpine des aiguilles de Bavella)
3. Asinau – Usciolu (doublé par variante alpine)
4. Usciolu – Col de Verde (après la descente de Prati, super resto!)
5. Col de Verde – Vizzavona (doublé, étape longue 30 kms!)
6. Vizzavona – Petra Piana 
7. Petra Piana – Manganu 
8. Manganu – Col de Vergio
9. Col de Vergio – Tighjettu
10. Tighjettu – Asco (descente du Monte Cinto longuuuuuueeeeee!)
11. Asco – Ortu di u piobbu (doublé, assez long et physique)
12. Ortu di u piobbu – Calenzana 

L’étape 2 par la variante Alpine de Bavella est vraiment magnifique, un peu technique avec la fameuse chaine a descendre sur une paroi, mais rien d’insurmontable. Fais tout de même attention aux conditions, si la météo annonce des orages ou une pluie importante, mieux vaut contourner pour les plus frileux.

L’étape 3 commence fort par une ascension digne d’un mur d’escalade au départ du refuge d’Asinau. Etonnamment, j’ai adoré ce passage, alors qu’il ventait et qu’un orage nous est tombé sur la tête avant de partir du refuge. Nous avons doubler cette étape jusqu’à Usciolu, le chemin sur les crêtes était un peu long à la fin de la journée. Car on voit le refuge au loin, mais la vitesse de marche sur les crêtes est relativement lente, surtout pour moi : D .

J’ai aussi beaucoup aimé cette étape 4, assez impressionnante sur les hauteurs des crêtes, en matinée. On dit que le sud, c’est plus simple, mais honnêtement c’est déjà bien engagé jusque là. Au lieu de s’arrêter à Prati (arrivée vers 13h), nous avons poursuivi jusqu’au Col de Verde. Ici la douche est chaude et le repas est magnifique, ça vaut le coup de continuer!

L’étape 5 fut la moins intéressante de tout le GR pour moi. C’est très roulant dans la forêt et donc assez monotone. Elle fait tout de même 30 kms, alors j’avoue qu’à la fin de la journée, j’ai du râler quelques fois, avant de retrouver nos amis au bar de Vizzavona! Ici, nous avons décidé de loger au camping du soleil qui fait aussi Pizzeria, la navette vient nous chercher en fin de journée pour nous y amener.

Pour l’étape 6, nous empruntons une partie du sentier du Mare mare pour reprendre le GR 20 avant l’ascension de Pietra Piana! Sur cette petite portion hors GR, il y a des vasques magnifiques. Ca tombe bien, après 6 jours, la baignade fait du bien. L’ascension jusqu’à Pietra Piana en plein soleil est plus délicate, cet après midi là, je dois avouer que j’ai bien souffert.

Pour l’étape 7 entre Pietra Piana et Manganu, peu de kms nous sépare du prochain refuge, pourtant on va mettre autant de temps que d’habitude, du fait du dénivelé mais aussi du chemin très accidenté. Une étape magnifique avec 2 beaux lacs d’altitude, mais la fatigue commençait à se faire sentir à ce moment là du périple. Heureusement, on était en avance sur le timing!

L’étape 8 n’est pas vraiment une étape doublé mais presque pour nous. Je m’explique, pour vraiment doubler, il aurait fallu s’arrêter un peu plus loin au refuge de Ciotullu. Mais nous arrêtons la journée au Col de Vergio, déjà parce que l’endroit nous plait bien et parce qu’il annonce un orage cette nuit. Et comme nous sommes moins haut ici, nous pensons que ce sera plus calme. Pari gagnant, en retrouvant nos amis le surlendemain, ils nous racontent qu’ils ont passés une nuit de M….. à Ciutullu à cause du vent et de l’orage.

Etape 9, direction Tighjettu, dernier refuge avant l’ascension du gros méchant Cinto. On passe par des bergeries abandonnées et Anthony fait déjà des plans sur la comète pour la remettre en état l’année suivante 😉 !  Puis on poursuit en passant devant le refuge Ciutullu. On prend un excellent gouter aux bergeries de Ballone, que je vous conseille. A Tighjettu, peu de places pour les tentes en arrivant, alors ne trainez pas trop!

L’étape 10 est signe d’ascension du Monte Cinto, finalement pas si compliquée dans ce sens là. Par contre la descente est interminable jusqu’au col d’Asco. Heureusement, le restaurant étape permet de recharger les batteries pour les derniers jours.

L’étape 11 a été la plus difficile pour moi car on a enchainé 2 étapes à fort dénivelé. En effet de Asco à Ortu di u Piobbu, soit le dernier refuge sur le GR avant Calenzana. Mais comme nous sommes arrivés à 11h au refuge intermédiaire de Carozzu, on ne voulait pas se tourner les pouces jusqu’au lendemain. Résultat on a  fini la journée à 18h30, en partant à 6h du mat’, une première et une dernière!

Puis l’étape 12 a duré 3 heures 30 maximum entre ce dernier refuge et Calenzana. Dans la dernière descente on se sent pousser des ailes. je vais jusqu’à trottiner telle une traileuse de l’extrême 😀  On croise en plus, tout ceux qui commencent leur périple en sens inverse et ça en chie déjà sévère dès le 1er jour pour certains et certaines hihi, nous c’est fini!

L’arrivée à Calenzana se traduit par quelques bières fraiches dès 10h30 avec les copains d’aventure, un bon resto et un retour sur Calvi en navette pour trouver un camping. Il nous reste 3 nuits sur l’île avant de reprendre l’avion! On va pouvoir alterné entre plage et douceurs culinaires…